Entretien avec Mme Omary Zineb

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L’opportunité des approches consensuelles des politiques de santé en Afrique

 Dschang, UDs/SIC–29/01/2018. Les politiques publiques de santé connaissent des fortunes diverses dans les pays en voie de développement en général et, en Afrique et plus précisément en Afrique subsaharienne. Telle est la substance de la communication que Mme Omary Zineb de l’Université Internationale de Rabat (Maroc) a faite le 29 janvier 2018 à l’occasion du workshop international en économie du développement sur le thème « Pertinence des politiques publiques de développement dans les pays d’Afrique subsaharienne ». Elle revient les priorités et les approches idéales pour améliorer celles-ci.

Les politiques publiques devraient-elles mettre plus l’accent sur les problèmes de la santé au lieu de parer, par exemple, à ceux liés au développement ?

La santé est un impératif. Donc il est tout à fait souhaitable de mettre en priorité des politiques de santé, sachant que les populations vulnérables et moins vulnérables sont les premières à être touchées par les problèmes de santé. L’accès aux soins doit être reconnu à toutes les populations dans une société, et il me semble que c’est vraiment un impératif ; c’est prioritaire.

Dans votre communication, vous vous êtes appesantie sur le cas du RAMED (Régime d’Assistance Médicale) au Maroc et expliqué que ses difficultés. Ne pensez-vous pas qu’il y a eu un manque de volonté politique ?

J’ai [effectivement, ndlr] parlé du dysfonctionnement du plan RAMED. Il me semble que la solution viendrait de l’arbitrage d’un chef de gouvernement entre les différents ministères qui sont impliqués.

Que faut-il prendre en compte pour qu’une politique atteigne le large public ?

C’est une question qui nécessite plusieurs recherches. Je pense qu’un début de réponse c’est que toutes les parties prenantes puissent s’inscrire dans un dialogue qui inclurait également les populations. Nous l’avons vu avec le plan Sésame [au Sénégal, ndlr]. Les solutions ont été données par les personnes âgées et les associations des personnes âgées qui ont été directement impliquées dans la discussion et les réflexions autour de la politique de santé. Mais il est impératif de ne jamais laisser tomber la politique publique de gratuité.

Cette conférence se tient au Cameroun, quel peut en être, selon vous, l’impact sur la politique publique de santé menée au Cameroun ?

C’est la première fois que je viens au Cameroun. Je ne connais pas parfaitement les politiques de santé qui sont menées au Cameroun, mais il me semble qu’il y a une politique de gratuité qui cible les enfants de 0 à 5 ans. Je serais curieuse de bien les connaitre, et je serais ravie de travailler avec des collègues de l’Université de Dschang sur cette politique. Je pense que l’une des solutions ce serait un élan comparatif. C’est de comparer les politiques de santé, de gratuité, qui s’inscrit dans ce paradigme de gratuité des soins en matière de santé./

Propos recueillis par LP

 

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