CRUFAOCI

Le Prof. Bertrand Mbatchi, secrétaire permanent de la CRUFAOCI, pendant le point de presse.

Le Prof. Bertrand Mbatchi, secrétaire permanent de la CRUFAOCI,

Une AG cruciale à Dschang (Cameroun)

Yaoundé-UDs/SIC-16/02/18.Extrait du point de presse du Secrétaire permanent, Prof. Bertrand Mbatchi, le 08 février 2018 à Yaoundé. « Lors de cette assemblée générale à l’Université de Dschang, du 19 au 22 février 2018, nous devons nous attendre au renouvellement du bureau de la Conférence des Recteurs d’Afrique  francophone et de l’Océan indien. Il y aura des élections. La question de l’assurance-qualité sera au cœur de nos travaux. Et dans ce sillage, il y aura un renforcement des capacités en matière de gouvernance et de leadership dans l’enseignement supérieur. Vous savez que les Recteurs, les présidents d’universités, les chefs d’établissements publics ou privés, n’ont jamais fait de formation spécifique pour occuper les fonctions pour lesquelles on les nomme. Ils sont d’abord nommés sur la base de leurs parcours académiques ou scientifiques. Mais pour bien remplir leurs missions aux postes qui leur sont confiés, ils pratiquent ce qu’on peut appeler l’auto-apprentissage. Le Conseil africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur, constatant ce vide, a commandé un module de formation à la gouvernance universitaire pour ceux qui ont en charge la gestion dans les universités. C’est une formation à la carte. Donc, lors de l’Assemblée générale de Dschang, les membres de la CRUFAOCI vont bénéficier de cette formation.

Ce point sur le renforcement des capacités en matière de gouvernance est vraiment très important. Nous sommes dans un monde de globalisation. Cela implique également la compétition. Il faut que les responsables des universités soient capables de vendre leurs produits. Cela exige que ces derniers aient déjà été formés selon des normes précises. Il faut donc faire en sorte que ceux qui sortent de nos universités frappent à l’œil de ceux qui emploient ou s’auto-emploient. L’université africaine doit donc devenir attractive. On doit la considérer comme un pôle important de création des richesses. Tout cela participe de la qualité et de la gouvernance. Et ces deux notions sont les composantes d’une même chose. Nous devons les placer au cœur de nos échanges si on veut faire de nos universités des leviers de développement.  

À l’assemblée générale de la CRUFAOCI à Dschang, les membres vont également bénéficier du renforcement des capacités par rapport aux outils d’évaluation, d’auto-évaluation et d’évaluation externe que le Cames a mis en place pour assurer la formation de ceux qui sont appelés à constituer l’élite africaine, à savoir les étudiants.

Le choix porté sur l’Université de Dschang

Pour nous, les universités se valent. Il faut dire que l’Université de Dschang a été dynamique. Elle a montré sa volonté d’accueillir cet événement. C’est tout à son honneur. On a besoin des volontaires pour construire. En plus, cette université  a beaucoup d’atouts à partager avec les autres. Il s’agira pour les autres recteurs d’un apprentissage par immersion. Je crois savoir que l’UDs est la première université créée dans un chef-lieu de département au Cameroun. Et c’est la seule qui a une implantation dans six régions administratives sur les dix que compte ce pays. C’est un exemple d’université au service du développement.

En outre, j’ai appris qu’elle a mis en place une fondation. C’est une chose à encourager au moment où il y a une raréfaction des financements étatiques. Dans nos Etats, les universités doivent trouver des sources alternatives de financements. De ce point de vue, les membres de la CRUFAOCI et le Cames seront en apprentissage. Car, au Cames, nous entendons nous doter d’une fondation. Lors du cinquantième anniversaire en mai et juin 2018, il sera question de poser la problématique de la fondation du Cames. Les recteurs auront sans doute des questions à poser.

L’Université  de Dschang est celle de la zone Cames à avoir le plus grand savoir-faire dans le domaine de l’agriculture. Et vous savez qu’en la matière, nous avons encore du chemin à faire dans nos pays, alors même que nous avons les plus grandes superficies de terres arables.

Le Cameroun est un exemple de bilinguisme. Les Camerounais ont la facilité de passer de l’anglais au français et vice-versa. Et dans le Cameroun, ai-je appris, l’Université de Dschang est la plus bilingue des universités. C’est un atout par rapport à la globalisation. Et là aussi, nous allons à Dschang voir ce qui se fait. Car, le Cames de demain a pour ambition de valoriser l’anglais./Propos recueillis par H.A.,  M.M.F. et  U.T.

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