GRANDES CONFERENCES

Justice

LA FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES REFLECHIT SUR L’ETAT DE DROIT ET LA DEMOCRATIE

Dschang,UDs/SIC-09/04/19.« Démocratie et Etat  de droit : regards croisés de juristes et politistes ». Tel est le thème qui a meublé ce rendez-vous des « Grandes Conférences » initiées  par le Recteur de l’Université de Dschang. Qui mieux que la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) pour explorer l’ensemble des réflexions autour d’un « thème d’actualité au cœur de la controverse ancienne mais sans cesse renouvelé ». Le Doyen de la FSJP, le Pr Henri Désiré MODI KOKO dans son mot d’ouverture a tenu à préciser « qu’au Cameroun, l’Etat de droit est appliqué ».

Après son mot, les différents panels se sont constitués pour entretenir le public. Six sous-thèmes ont été débattus. Tout d’abord, le premier panel a été présidé par le Pr ASSONTSA Robert, Directeur du Centre d’Etudes et de Recherche en Droit et Développement de la FSJP. Après avoir planté le décor, il va introduire le premier intervenant, le Pr KUTNJEM Amadou MONKAREE qui exposera sur le sous thème « The problems of the application of the rule of law in Cameroon ». La prochaine intervenante traitera du thème «Liberty laws and the promotion of democracy in Cameroon ». Le Dr NCHOTU Veraline épse MINANG axera son exposé sur deux parties à savoir la définition du concept de la liberté qui, loin d’être un concept, une théorie, est « une réalité ». En outre, elle présentera la relation « complexe » entre la liberté et la démocratie. Le dernier intervenant de ce premier panel sera le Dr LOWE GNINTEDEM. Il tablera sur « les institutions juridictionnelles garantes de l’Etat de droit ». Formulant quelques interrogations notamment sur comment les institutions juridictionnelles garantissent l’Etat de droit ? Il parviendra à la conclusion selon laquelle « toute société secrète la justice qu’elle mérite. Le Cameroun a les institutions juridictionnelles qu’il mérite ». Par ces affirmations, la transition sera faite pour laisser place au second panel.

Dans son propos introductif en qualité de président de panel, le Pr NJOYA Jean, Vice-Recteur chargé des enseignements, de la professionnalisation et du développement des technologies de l’information et de la communication à l’Université de Dschang, confessera que cette thématique est un tournesol. Puis, il introduira le premier intervenant de ce second panel à savoir le Pr Guy MVELLE, Secrétaire Général de l’Université de Dschang. Le politiste, pendant une quinzaine de minutes va entretenir le public sur « Audace et obstacles de l’Union Africaine dans la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit ». Il présentera dans son exposé entre autres, les obstacles de l’Union Africaine (UA) dans la promotion de l’Etat de droit. Dans une analyse diachronique, il fera savoir que l’UA innove contrairement à l’ancienne Organisation de l’Union africaine (OUA) dans la mesure où elle allie démocratie et Etat de droit. « L’UA dans son action affiche une certaine spécificité face à la démocratie et l’Etat de droit », dira  le Pr Guy MVELLE qui fera remarquer par la suite la baisse sensible des coups d’Etat ceci grâce à l’efficacité de l’action de l’UA. À sa suite, le Dr Ange MENZEPO analysera « le rôle des acteurs internationaux dans la construction de la démocratie et de l’Etat de droit ». En s’appuyant sur les rôles de la France et des Etats-Unis qu’il présente respectivement comme « tutelle » et « gendarme du monde », l’exposant insistera dans la suite de son exposé sur  l’influence des acteurs internationaux dans la construction de l’Etat de droit et la démocratie. Le dernier intervenant mais pas des moindres de la série, le Pr GNIMPIEBA TONNANG Edouard, Chef de Département de Droit Public abordera le sous-thème intitulé, « Redécouvrir et protéger la République à l’heure de la mondialisation : la Constitution suffit-t-elle à parer la République contre de nouveaux risques ? ». C’est dans une analyse actualisée et minutieuse qu’il baladera le public dans l’immensité de la mondialisation mettant ainsi un terme à la première phase de cette grande conférence.

Après les exposés, il a été question des échanges sous la modération de monsieur le Doyen, Pr Henri Désiré MODI KOKO. De façon dépassionnée, la parole sera donnée  au public  pour des contributions ou des suggestions d’éclairage sur quelques aspects des différents exposés. Les deux séries de cinq questions terminées, le modérateur conclura la conférence en citant Robert VACHON en ces mots « une des découvertes les plus troublantes et en même temps les plus libératrices de notre temps est qu’il n’existe pas de critère universel qui nous permette de tout juger sous le soleil. Les notions de développement, de démocratie, de droit de l’Homme, de Droit…chaque société a sa philosophie de la paix au-delà des constances…Vouloir substituer sa culture de la paix et de la démocratie à celle des autres, serait faire preuve de totalitarisme du droit et de colonialisme ».

La conférence a connu la présence du Recteur de l’université de Dschang, le Pr Roger TSAFACK NANFOSSO, des membres du conseil rectoral et de l’ensemble de la communauté universitaire qui ont su faire le plein de la salle des spectacles et de conférences ce 27 mars. Le rendez-vous a été pris pour le mois d’Avril avec la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion qui donnera la prochaine Grande Conférence. FN.

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