Une expérience camerounaise des Chaires universitaires

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Abidjan, SARA – 23/11/2019. Une Chaire d’enseignement et de recherche comme celle que le Fonds Pierre Castel entend mettre sur pied à l’Université de Dschang est une expérience originale dans le contexte camerounais. Non pas que les universités nationales camerounaises n’abritent pas des chaires, simplement que celles qui existent semble très classiques. Ci-dessous quelques rares exemples de chaires et d’initiatives y relatives.

L’Université de Yaoundé II – Soa a deux Chaires, toutes logées à l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC). La première est la Chaire ISESCO/FUMI sur la « diversité culturelle ». Elle a créée en collaboration avec l’Organisation islamique pour l’Éducation, la Science et la culture (ISESCO). Son institution a été formalisée par un arrêté du ministre (camerounais) de l’Enseignement supérieur. Du point de vue de l’enseignement et de la recherche, la Chaire ISESCO/FUMI a pour objectif de « promouvoir un système intégré de recherche, de formation, d’information et de documentation dans le domaine du dialogue entre les religions et entre les cultures, dans une conception moderne du monde basée sur le respect des pluralités ». Elle propose de ce fait une formation de Master recherche en Diversité culturelle, paix et coopération. Du point de vue de la coopération et de la mobilité des chercheurs, elle a pour but de « faciliter la collaboration entre chercheurs de haut niveau de réputation internationale et les équipes de recherche de l’Université de Yaoundé II, ainsi que d’autres institutions d’Afrique et des pays membres de l’OCI ». Le titulaire de la Chaire ISESCO/FUMI est le Professeur Ibrahim Mouiche. La deuxième est la Chaire Senghor « Francophonie et mondialisation ». Elle a été créée en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Dans sa dimension enseignement et recherche, la Chaire Senghor propose une formation de Master en Francophonie et mondialisation. Depuis mars 2019, le titulaire de cette Chaire est le Professeur Jean Emmanuel Pondi, politiste internationaliste et ancien Doyen de l’IRIC.

Certaines institutions universitaires camerounaises ne sont pas bénéficiaires des Chaires, mais en sont plutôt des partenaires. C’est le cas de l’Université protestante d’Afrique centrale qui est partenaire de la Chaire UNESCO dans le cadre d’un projet de recherche sur la thématique du genre et participation dans les projets de développement rural. La Chaire UNESCO a été lancée en 1992. Elle promeut la coopération et la mise en réseau des universités afin de renforcer les capacités des établissements grâce au partage des connaissances et aux travaux menés en collaboration. D’autres établissements abritent les antennes de certaines Chaires à caractère régional. C’est le cas de l’École normale supérieure de l’Université de Yaoundé I qui est l’antenne camerounaise de la Chaire UNESCO en Sciences de l’éducation pour l’Afrique centrale basée à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville au Congo. Elle est coordonnée par le Professeur Pierre Fonkoua./