Pour des jeux propres

LA FENASU SE PENCHE SUR DES LITIGES

La résolution des problèmes liés à l’éthique sont comme le mythe de Sisyphe. Au moment où on les croit derrière nous, l’on semble toujours surpris de les retrouver en face de nous. À la 22e édition des Jeux Universitaires, l’on relève encore des cas présumés de faux. Selon le coordonnateur technique national de la Fédération nationale du sport universitaire (FENASU), M. Ndio Bakagna Alain, deux cas principaux attirent l’attention. Le premier est la substitution d’une athlète de l’Université de Bamenda (UBa) par une autre au handball. Le second est la qualité d’étudiante d’une athlète de l’UYI en lutte. L’équipe de la FENASU chargée d’examiner les litiges a proposé que l’UBa soit maximalement frappée parce qu’il s’agit d’une question d’éthique. Mais le Director of Students Affairs de l’UBa, Prof. Anong, a plaidé des circonstances atténuantes sur la base des conditions dans lesquelles les pré-accréditations et accréditions ont été faites dans un contexte de villes mortes à Bamenda. Ces opérations se sont faites en ligne sans présence physique, ce qui a ouvert la porte à d’éventuelles erreurs. Madame la Vice-Chancellor de l’UBa, Prof. Theresia- Nkuo Akenji, a insisté sur les difficultés de l’UBa du fait de l’insécurité. Elle a dit qu’elle n’insinue pas que l’UBa ne doive pas être sanctionnée pour cette faute. Elle sollicite simplement que la commission compétente applique une sanction pédagogique pour encourager les gens qui vivent des situations difficiles à venir aux JU et non des sanctions brutales qui pourraient définitivement les décourager. Les participants à la réunion ont reconnu la complexité de ce contexte et une sanction douce a été adoptée : notification de l’UBa, expulsion de l’athlète, suspension de l’encadreur, paiement d’une amende de Fcfa 500 000 (non pas immédiatement mais plus tard). Pour ce qui est du cas de l’étudiante de l’UYI, au moment des opérations d’accréditation, cette dernière bénéficiait d’une bourse du Comité olympique et était en stage de perfectionnement au Maroc. La réserve de qualification portée par l’Institut national de la Jeunesse et des Sports (INJS) se fonde entre autre sur le fait que ce n’est pas l’UYI qui l’a envoyé en stage et qu’elle n’était pas physiquement présente au moment des accréditations. Mais le représentant de l’UYI, Prof. Dontsi, a confirmé que la mise en cause a bel et bien la qualité d’étudiante et qu’elle est allée au Maroc en vue de se perfectionner pour défendre une cause nationale. Le secrétaire général adjoint de la FENASU, Mme Lukong Quinter Ghala, a dit que l’accréditation de l’athlète a été faite sous réserve de la présentation physique de l’étudiante. Après près d’une heure de débat, il a été recommandé à la commission technique nationale de la FENASU de laisser poursuivre l’athlète en attendant que d’éventuelles preuves probantes de fraude soient apportées. Le résultat de ce travail doit être présenté avant la fin des JU 2019./

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