Les Grandes Conférences de la FASA 2021/2022

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L’Agriculture de seconde génération en question dans la Stratégie de développement à l’horizon 2030

Dschang, UDs/SIC/-24/11/2021. « Agriculture de seconde génération : du concept à l’implémentation pour l’émergence du Cameroun». Tel est le thème sous lequel la saison des Grande Conférence de la Faculté Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) a été ouvert, le 24 novembre 2021 dans la salle des spectacles du Campus A de l’Université de Dschang. D’entrée de jeu, le Professeur Lucien Dieudonné BITOM, Doyen de la FASA, a, après l’arrivée du Conseil Rectoral et l’exécution de l’hymne national, adressé ses civilités aux experts intervenants et à la communauté universitaire. Monsieur le Recteur de l’UDs, Professeur Roger TSAFACK NANFOSSO dans son discours de circonstance, a décliné l’importance des Grandes Conférences dans la vie de l’Université avant de relever leur impact possible dans un contexte national de mise en œuvre de l’Agriculture de seconde génération. Il n’a pas manqué de mettre en valeur le processus par lequel l’UDs a, jusqu’ici, valorisé le secteur de l’agriculture dans le processus de l’émergence du Cameroun.

Prenant la parole comme premier intervenant, monsieur NKA Charles Noël Inspecteur N°1 au Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural 5MINADER) a présenté l’évolution de la question de l’Agriculture de seconde génération au Cameroun. Il a ainsi décliné la vision politique de l’État en matière d’agriculture.

Une attention particulière a été portée sur la perception de l’ASG par les petits agriculteurs, par Monsieur MBAHE Rigobert Elarion Ingénieur agronome et consultant international. Il est apparu à travers le regard de l’expert qu’il persiste un grand fossé entre ceux-ci et les décideurs, dans le processus de mise en œuvre des politiques publiques en matière d’Agriculture au Cameroun. Il note que la relance agricole au Cameroun passe impérativement par la collaboration effective entre les acteurs du processus de mise en œuvre des politiques agricoles au Cameroun. Monsieur MBAHE insiste particulièrement sur le fait les acteurs principaux de l’agriculture et surtout ceux des campagnes sont encore dans la précarité ce qui justifie leur déplacement massif vers les villes.

 Monsieur SOP Jean Marie, agriculteur et délégué du GIC UNAPAC a exposé sur la perception de l’ASG par la société civile. Selon lui, la société civile perçoit l’ASG comme une agriculture non pas traditionnelle, mais industrielle. Il note aussi le développement de l’ASG devrait permettre à l’agriculteur d’avoir un revenu conséquent en vendant de bons produits à moindre coût.

Quant au Professeur MVONDO AWONO Jean Pierre, Doyen de la Faculté d’Agriculture et Sciences Vétérinaires de l’Université de Buea, il met en relief la perception de l’ASG par les agronomes. Pour lui, il est nécessaire pour les agronomes d’avoir une marge de manœuvre financière, mobilisable par eux-mêmes pour une grande partie, afin de disposer des ressources nécessaires au développement de l’agriculture. Pour illustrer cela, il note un déficit 440.000 tonnes de riz dans la production au Cameroun. Les produits de notre agriculture restent essentiellement ceux de la période coloniale.

La phase des questions-réponses a débuté avec le représentant personnel du Directeur Général de la SODEPA qui a donné des conseils pratiques aux jeunes étudiants présents, tout en leur rappelant qu’il y a plusieurs projets auxquels ils sont appelés à apporter de leur savoir-faire pour l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.

Il est urgent, selon les agronomes, d’améliorer la perception de l’Agriculture et développer une politique d’attraction des jeunes, de raffermir la formation agricole en ajustant les calendriers académiques aux exigences écologiques, d’accroître le dispositif alimentaire pour développer une production locale compétitive, et intégrer la formation et la recherche agronomique dans le secteur agricole. Il faut également multiplier les caisses d’épargne dans les zones périphériques pour y garder de l’argent, et l’utiliser pour développer l’agriculture des campagnes. Il faut aussi promouvoir le dialogue et la coopération entre les producteurs.

Le représentant du Directeur Général de l’IRAD a pour sa part présenté le parcours de l’IRAD depuis la mise sur agenda de l’ASG, aussi bien sur le plan de la recherche et de la formation que de la coopération avec les organisations nationales et s

Cette table ronde de La Grande Conférence de FASA a été modérée par le Dr BEYEGUE Honoré, Chef du Département d’Agriculture de la FASA. Et c’est sur une note d’optimisme que ce « brainstorming» s’est achevé. /KSC

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