Langues, développement et cohésion nationale

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L’UDs accueille le NASCAL 2

Dschang, UDs/SIC – 13/03/2019. La salle de spectacles et de conférences de l’Université de Dschang (UDs) a abrité du 12 au 13 mars 2019, les travaux du 2ème Symposium National des Langues Camerounaises (NASCAL 2) organisé par le Département d’Études Africaines (EA) en partenariat avec la Société Internationale de Linguistique du Cameroun (SIL Cameroun). Placé sous le thème « Les langues maternelles dans le chantier du développement et de la cohésion sociale », les 76 participants  (33 enseignants-chercheurs et 43 doctorants), venus de 12 institutions, se sont penchés sur cette question. Le NASCAL 2 a brillé par la participation d’éminents académiciens à l’instar du Prof Sammy Beban Chumbow, PCA de l’UDs et Président la African Academy of Languages (ACALAN), du  Prof. Prince Kuma’a Ndumbé III, Président de la Fondation Afrique Avenir International, et du Recteur de l’UDs, représenté par le Pr Maurice Tsalefac, Doyen de la Faculté des Lettres  et Sciences Humaines (FLSH).

L’objectif de ces travaux est de favoriser une meilleure implémentation des Objectifs de Développement Durable (ODD) sur le plan national et de creuser les mythes véhiculés par les langues nationales et qui sont susceptibles de consolider la cohésion nationale. Selon le Prof. Emmanuel Nforbi, Chef du Département d’EA « le NASCAL 2 est l’un des plus grands moments pour nous de faire des réflexions sur les langues camerounaises. Ces langues véhiculent nos savoirs locaux. Et si elles disparaissent, les savoirs le seront aussi ». Des propos renchéris par le Pr Maurice Tsalefac : « cette mobilisation est le fait du Chef de l’institution [le Recteur de l’UDs, ndlr] qui estime qu’en communicant sur les langues, à une époque où le Cameroun traverse un moment difficile de son histoire, on doit sensibiliser, mobiliser et informer les populations sur le fait qu’elles sont les véritables véhicules de notre culture, même si le français et l’anglais sont des langues officielles ».

Après la première édition qui s’est tenue à Yaoundé en janvier 2018, le NASCAL est une occasion d’échanges scientifiques. Il se veut être une tribune où les chercheurs en général, les jeunes chercheurs en particulier, peuvent exposer les résultats de leurs travaux. L’une de ses missions est de peaufiner les principes de théorisation des langues nationales susceptibles d’être arrimés à l’actualité scientifique internationale et pouvant avoir un impact pratique au plan national par le biais de l’enseignement, de la standardisation. L’une des difficultés sur ce sentier, relève le Pr Nforbi, est le fait que les langues sont détenues par des personnes qui ne sont pas nécessairement dans le milieu universitaire, d’où la nécessité de « former ceux qui peuvent aller les collecter ». /LP

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