Interview

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Pr WANDJI Georges,  Doyen de la FSEG

Dschang,UDs/SIC-28/10/22.Pouvez-vous Professeur, rappeler ici les motivations de ce colloque international sur la « Décentralisation, déconcentration et développement local en Afrique : enjeux et perspectives » ?

Dans l’évolution démocratique du Cameroun, nous sommes arrivés à l’étape de la décentralisation. L’Etat a mis en place des actions concrètes, par exemple en créant un ministère en charge de la décentralisation et du développement local. Sauf que les compétences décentralisées viennent trouver sur le terrain des services déconcentrés qui eux, existent déjà. En conséquence et malheureusement, nous constatons que la cohabitation entre les deux concepts de gouvernance locale ne se fait pas sans heurts. C’est pour cela que nous avons pensé  organiser ce symposium international sur le thème « DECENTRALISATION, DECONCENTRATION ET DEVELOPPEMENT LOCAL EN AFRIQUE : ENJEUX ET PERSPECTIVES » 

Il est évident que nous avons besoin d’institutions pour une action publique efficace. En revanche, avec une forte décentralisation, l’administration cours un risque d’inefficacité et de non cohérence de ses actions. De même, une structure avec une déconcentration trop importante ne permet pas aux localités de s’exprimer dans leurs initiatives. Il est donc nécessaire d’apporter une certaine mesure pour pouvoir définir le périmètre  de compétence de chacune de ces deux structures pour le bien-être des populations.

Qu’attendez-vous de cette grand-messe sur la gouvernance locale ?

Il faut bien noter qu’il existe pour des risques dans les approches. Transférer sans réfléchir ? On ne transfère  pas pour transférer ! On transfère pour inciter un développement local, ceci pour le bien-être des populations. Et c’est cela même que nous recherchons. Il est de ce fait important de préciser, de définir comme je l’ai dit, le périmètre des compétences pour trouver une solution de cohabitation viable et efficace. C’est le but de ces assises où vous retrouverez des acteurs de premier plan tels que le Ministère de l’administration territoriale, le Ministère de la décentralisation et du développement local. Nous avons également des universitaires qui sont aussi des experts dans le domaine, ainsi que des acteurs de terrain comme le PNDP, le FEICOM.

Nous mettrons donc sur la table tous les problèmes relatifs à ces systèmes de gouvernance pour en débattre. Et au terme de ces débats, je crois que nous produirons un document de référence pour le développement local en Afrique en général, et au Cameroun en particulier.

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