Grandes Conférences à l’UDs

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L’acte II joué par la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Dschang/UDs/SIC-20/02/20. C’est sous le thème : « Transhumanisme, abhumanisme et posthumanisme : l’espèce humaine a-t-elle encore un avenir ? », que la Dschang School of Arts and Social Sciences a joué l’acte II des Grandes Conférences, le mercredi 19 février 2020 dans la salle des spectacles du campus principal de l’UDs. Le cycle des grandes conférences organisées à l’Université de Dschang depuis quelques années est une tradition. La thématique développée ce jour était intéressante pour l’avenir de l’espèce humaine. La  présence du Conseil Rectoral ayant à sa tête monsieur le Recteur, le Pr Roger Tsafack Nanfosso, ainsi qu’un nombre impressionnant d’enseignants et d’étudiants venus de toutes les Facultés. Les activités ont débuté  à 11heures par le mot de bienvenue du Pr Tsalefac Maurice, Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines. Introduit par le Pr Alexandre Djimeli (modérateur), le conférencier à l’entame de son propos n’a pas manqué de mettre en valeur les éléments permettant de cerner la notion d’éthique.

Pendant 2 heures et 13 minutes exactement, le Pr André Liboire Tsala Mbani (conférencier), a expliqué la convergence entre technologie, intelligence artificielle et sciences liées à l’humanisme. Selon le conférencier la science contemporaine : « ambitionne fortement de basculer l’espèce humaine vers l’espèce technique ». Il a par la suite défini les mots clés du thème de cette conférence, et on retient que le Transhumanisme consiste à la modification ou à l’amélioration du potentiel humain en terme biophysique, cognitif, moral, etc. Le posthumanisme relève pour sa part du passage de l’espèce humaine à l’espèce technique, c’est-à-dire au cybernetics organism. L’abhumanisme quant à lui concilie le Transhumanisme et le posthumanisme, et consiste à mettre l’humanisme au-devant de toute action menée par l’Homme. Trois grands enjeux ont meublé cette conférence, notamment la nécessité de vaincre la finitude de l’espèce humaine, venir à bout des inégalités humaines, le rejet de la fatalité de la mort. En mobilisant  Socrate, l’auteur admet que c’est lorsque l’homme meurt que son âme s’épanoui. L’humanisme révolutionnaire quant à lui comme enjeu admet qu’il est nécessaire d’accorder à l’espèce humaine une place de choix dans les mécanismes de l’évolution de l’humanité. Il était donc question au cours de cette conférence d’éclairer l’opinion sur les enjeux de ces idéologies qui se résument selon le philosophe à la : « remise en cause de la finitude humaine. Les trans-post et ab-humanistes estiment que la finitude n’est pas une fatalité, que la mort même n’est pas une fatalité. On peut y remédier en procédant à une auto-transcendance de l’Homme en procédant à des connexions entre les propriétés intellectuelles et les éléments cybernétiques pour donner naissance aux cybernetics organism, ou encore mieux le cybernantrope ». Pour le Doyen de la Faculté de Lettres et Sciences Humaines, c’est un grand pas en avant dans la compréhension de l’évolution de l’humanité dans la mesure où celle-ci : « est en dérive face à certaines dérives technologiques, il est nécessaire de réconforter l’Homme à la place qui est la sienne dans le contexte actuel ». La prochaine grande conférence sera organisée le mois prochain par la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion. /LBT

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