COLLOQUE INTERNATIONAL ET PLURIDISCIPLINAIRE SUR LA    CYBERSECURITE ET CYBERCRIMINALITE AU CAMEROUN ET EN AFRIQUE

vc

« La menace cybernétique est planétaire » Prof Roger Tsafack Nanfosso

Yaoundé,UDs/SIC-06/05/21.Ce Colloque qui s’est tenu au Palais des Congrès de Yaoundé du 06 au 07 Mai 2020 est une grande première dans la sous-région. Il n’est pas uniquement le lieu de rencontre des experts. Il a aussi rassemblé des décideurs, tels que le MINPOSTEL , le MINEFI et le MINETAT/MINESUP.

Fortement sollicité par la presse, le Professeur Tsafack Nanfosso, Recteur de l’Université de Dschang hôte de l’événement, a donné des éclairages sur sa vision personnelle de l’engagement des Etats et des Institutions dans la bataille pour la cyber sécurité.

« Tous nos pays font de gros efforts : d’abord au niveau national, au niveau régional et au niveau international. Comme vous le savez, il y’a plusieurs organisations qui s’occupent et se préoccupent des questions de cybercriminalité et qui intègrent nos pays. Je ne voudrais pas les citer, il y en a plusieurs à l’intérieur du pays : DGSN, Interpol, DGRE etc., de plus, de manière technique, nous avons ANTIC et plus périphérique la Camtel. Nous avons plusieurs organisations qui le font : au niveau national, régional et international. Nos pays ne sont pas plus exposés que les autres mais nos pays font de gros efforts pour, d’une part, maitriser la technique qui va avec la protection et la sécurité et, d’autres part, produire les ressources humaines capables d’aider à fermer les différents enjeux qu’il y’a autour cette question.

La menace cybernétique est planétaire, car comme vous le savez les autoroutes de l’information ne connaissent pas de frontières en tant que tel. De sorte que au sens propre du terme quand on parle de cybersecurité, nous sommes en  face d’un véritable  village planétaire et donc, la protection, la sécurité,  il est illusoire de penser qu’elle puisse se faire à l’intérieur   d’un seul pays.  On a besoin des gardes fourres régionaux minimalement, mais surtout internationaux. Il faut savoir que les cybercriminels sont des personnes extrêmement intelligentes parfois très bien formées par des Universités de très haut niveau mais qui ont choisi d’utiliser leur talent non pas pour le progrès de la société mais plutôt pour des aspects criminels. Il faut donc opposer à ces cybercriminels des cybergendarmes. Or ceux-ci ne peuvent pas être formés à des niveaux nationaux, il faut absolument un maillage mondial pour attaquer ces questions. Je pense que tous les camerounais le savent. Notamment ceux qui ont un téléphone ou un ordinateur. Le nombre de fois où vous avez l’impression que votre mot de passe a été violé, le nombre de fois où vous avez l’impression que votre ordinateur il y’a quelqu’un qui le manipule etc. tout le monde connait à peu près ça. Même au niveau de son téléphone intelligent. Je crois qu’on a besoin d’une sécurité qui intègre tous les aspects à la fois techniques et de formation et c’est là que notre Université précisément souhaite apporter sa contribution.  Nous voulons faire en sorte que nous puissions récolter les avis des experts de tout bord, pour faire en sorte que la formation qui est une préoccupation première de notre Université soit mise sur le tapis. Nous voulons à l’issue de ce colloque faire en sorte que notre Université puisse proposer à la communauté nationale, régionale et voire, internationale un programme de Master en cybersecurité, en cybercriminalité pour faire en sorte que nous aussi nous puissions apporter comme c’est notre rôle l’appui au développement.

Nous avons depuis quelque temps recruté des cyber gendarmes, des jeunes qui ont été formés ici au Cameroun notamment dans notre Institut Universitaire des Technologies. Vous savez que nous avons parmi les huit établissements que compte notre université un IUT. Nous avons des jeunes là-bas extrêmement brillants et notamment dans le domaine informatique qui sont véritablement des cybergendarmes. D’ailleurs qui commencent à avoir une certaine renommée puisque certains d’entre eux sont régulièrement sollicités par le MINPOSTEL. Nous avons recruté certains d’entre eux pour nous aider à protéger nos données, mais en même temps nous avons avec bonheur reçu de temps en temps les inspecteurs de l’ANTIC qui viennent aussi nous encadrer, nous conseiller, nous suggérer des choses pour protéger nos données, protéger nos différents sites internet et faire en sorte que les cybercriminels ne rentrent pas dans notre université sans avoir de difficulté» /. Propos transcrits par NGUIDJOL AEROON

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Related Blogs