
À l’issue de la 47ème session des Comités consultatifs interafricains du Conseil Africain et Malgache
Dschang,UDs/SIC-16/07/25.À l’issue de la 47ème session des Comités consultatifs interafricains du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES), tenue du 7 au 16 juillet 2025 à N’Djamena, un enseignant-chercheur de l’Université de Dschang a été inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions de « Maître de Conférences » en Lettres et sciences humaines dans la spécialité « Sciences de l’information et de la communication ». Il s’agit d’Alexandre T. Djimeli. Sur le plan national, il a accédé au grade de Maître de Conférences à l’issue de la session du Comité consultatif des institutions universitaires (CCIU) de novembre 2019. « J’accueille cette promotion comme la reconnaissance, dans un espace qui compte une vingtaine de pays, d’un grade que j’avais déjà au Cameroun », indique-t-il au lendemain de l’annonce des résultats.
D’après Alexandre T. Djimeli, « c’est la première fois que dans une spécialité relevant du Comité technique spécialisé (CTS) des Lettres et Sciences humaines, il y a un Maître de Conférences issu des universités camerounaises ». C’est pourquoi, affirme-t-il, « ce grade nous offre une ouverture internationale. A l’Université de Dschang, apportant notre contribution au fonctionnement de la filière des Sciences de l’information et de la communication, nous avons, à travers ce positionnement international, l’opportunité d’intéresser le public africain à ce que nous faisons. Nous pouvons donner un rayonnement particulier à la discipline à partir d’ici ».
Parcours
Alexandre T. Djimeli a obtenu son baccalauréat A4 en juillet 1996 avec une moyenne de 13,84/20 au cours d’une session où les résultats nationaux affichaient un taux de réussite de 26%. Reçu vice-major au concours d’entrée à l’École supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication de l’Université de Yaoundé II en décembre 1997, il s’y forme justement en sciences et techniques de l’information et de la communication, option « édition ». Il en sort major de sa filière en décembre 2000 et son parchemin lui est remis par Hervé Bourges, le fondateur de l’ESIJY, ancêtre de l’ESSTIC. Il passe dix années au sein du quotidien « Le Messager » où il exerce successivement comme reporter-stagiaire, reporter, chef service société par intérim, secrétaire-adjoint de rédaction, secrétaire de rédaction, rédacteur-en-chef adjoint chargé de l’édition à Douala, rédacteur-en-chef adjoint chargé de la coordination du Centre-Sud-Est à Yaoundé, rédacteur-en-chef puis directeur de la rédaction à Douala. Pendant qu’il travaille, il complète ses études universitaires à l’Université de Douala.
En 2010, Alexandre T. Djimeli est recruté à l’Université de Dschang. Il exerce au département de Langues Etrangères Appliquées de la Faculté des Lettres et Sciences humaines où les enseignements de communication constituent des cours libres ou optionnels. Par la suite, il œuvre à une certaine autonomie de cette discipline. C’est ainsi qu’en 2019, il contribue décisivement à la création d’une Licence professionnelle en communication pour la gouvernance locale et le développement. En 2022, il fait le même exercice, sur les encouragements et la supervision du Doyen, Prof. Emile Kenmogne, et avec l’appui du chef de département, Prof J.-J. Rousseau Tandia, pour la création d’une filière des sciences et techniques de l’information et de la communication dont le positionnement académique est « territoires – patrimoines – industries culturelles ».
En 2014, il soutient à l’Université de Dschang une thèse de doctorat/PhD ès lettres – littératures et cultures africaines. Elle a pour titre : « Le discours de sortie de crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Une analyse des messages d’Alassane D. Ouattara à la nation ». En 2016, il soutient une autre thèse, cette fois-là, en sciences de l’information communication, à l’Université de Douala. Celle-ci s’intitule : « Les déterminants de la production audiovisuelle au Cameroun. Une approche socioéconomique de la communication ».
Production scientifique
Au plan scientifique, le « journaliste en retrait », comme il aime signer dans ses rapports avec ses anciens confrères, a déjà publié une quarantaine d’articles scientifiques dans les revues à comité de lecture/scientifique et plusieurs ouvrages. Ses principaux domaines d’intervention scientifique sont : la socioéconomie des médias et de la culture comme on peut le voir à partir de sa thèse de l’UDo, l’analyse du discours en communication comme cela apparaît dans sa thèse de l’UDs, la communication pour le développement local et la communication publique.
Au regard de ses publications, on lui doit, par exemple, le livre-balise intitulé : « Introduction à la communication des collectivités territoriales décentralisées au Cameroun ». Cette proposition scientifique, éditée par la Dschang University Press et publiée en 2021, est venue préciser, aux plans épistémologique et théorique, les enjeux et les orientations des travaux de recherche dans le champ de la communication des CTD en territoire camerounais. Dans un article paru dans la Revue Akofena, en 2024, le chercheur actualise ses idées. La publication est intitulée : « Essai de modélisation de l’orientation institutionnelle de la communication des collectivités territoriales décentralisées au Cameroun ».
Au total, 11 enseignants-chercheurs de l’Université de Dschang ont été promus à l’issue de la 47e session des CCI du CAMES : 9 Maîtres-Assistants ; 01 Maître de Conférences ; 01 Professeur titulaire. L’unique PT est Alain Takoudjou Nimpa, agrégé en sciences de gestion en 2019. Il occupe les fonctions de chef de département d’Entrepreneuriat et Innovation à la Faculté des Sciences économiques et de gestion./