Animation scientifique à l’UDs : L’URPOSSOC crée ses mercredis pour des agapes en Science Politique, Stratégie et Sciences Sociales

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Activer des leviers d’un réel partage des connaissances

Dschang,UDs/SIC-04/12/20.L’Unité de Recherche Politique, Stratégiques et Sciences Sociales du département de Science Politique de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques vient de porter sur la scène universitaire de Dschang un concept nouveau dénommé «Les  Mercredis de l’URPOSSOC ». Il s’agit des conférences ou tables rondes, où viendront désormais comparaître aux pieds de leurs propres compétences, les chercheurs du domaine de la Science Politique. Sous la coordination du responsable de cette unité de recherche, le Pr Joseph Keutcheu, cette activité se veut une alternative, ou mieux, une densification des enseignements dans un contexte où l’application du système LMD se veut effective et qui convoque des formes diverses et des canaux variés pour l’apprenant ambitieux. C’est un carrefour des savoirs pour les chercheurs accomplis. Les  Mercredis de l’URPOSSOC   figurent parmi les éléments majeurs qui font de l’Université de Dschang une université toujours conquérante, et c’est aussi une consolidation de la Dynamique Collective.

Le Coordonnateur de cette Unité de Recherche est Vice Doyen en Charge de la programmation et du suivi en Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Dschang. Lauréat, Major de la Cuvée du Concours d’agrégation Cames 2015. Il est également un des enseignants les plus immergés dans les technologies numériques, outils qu’il met fortement à contribution pour partager son savoir avec ses folowers. Ainsi, il est promoteur d’une chaine YouTube dont le nombre d’abonnés est croissant au jour le jour. Pour nous édifier profondément sur les enjeux des « Mercredis de l’URPOSSOC », le Professeur Joseph Keutcheu est l’invité de la rédaction centrale du SIC-UDs.

ENTRETIEN.    

SIC/UDs : Quel est le contenu de ce  concept des « Mercredis de l’URPOSSOC ».

COORDONNATEUR URPOSSOC : Cette Unité de Recherche est l’une des Unités de Recherche que compte la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques. Elle est même l’une des Unités de Recherche que compte l’Université de Dschang de manière générale. Il se trouve que l’Unité de Recherche que j’ai l’honneur de coordonner est spécialisée en science politique. C’est une Unité de Recherche qui est au département de Science Politique et qui coordonne les activités de recherche menée dans ce département de l’UDs. Mais il ne s’agit pas d’une Unité de Recherche qui est renfermée sur elle-même, c’est-à-dire sur l’Université de Dschang. Elle accueille aussi les chercheurs venus d’ailleurs. C’est pour cela qu’il y a deux statuts de chercheurs dans cette unité de recherche : Les chercheurs de l’Université de Dschang, et les chercheurs associés. Dans cette dernière catégorie, il y’a les chercheurs venant des autres Facultés de l’Université de Dschang qui sont très nombreux d’ailleurs, et les chercheurs venant des autres Universités du Cameroun et du monde, d’où la demande qui commence à s’accroitre, notamment avec les activités que nous avons entamées il y a quelques semaines.

SIC/UDS : Qu’est ce qui justifie réellement la création de ce concept ?

COORDONNATEUR/URPOSSOC : « Les Mercredis de l’URPOSSOC » rentrent dans la palette des activités que notre laboratoire et entendent être menés au cours de l’année. « Les Mercredis de l’URPOSSOC » sont organisés chaque dernier mercredi du mois, mais nous organisons également une journée d’étude par trimestre. Un colloque par an et également des doctoriales que nous organisons de manière semestrielle au cours desquelles nous écoutons nos candidats inscrits en thèse et nous leur donnons des conseils. En revenant aux « Mercredis de l’URPOSSOC », il se trouve qu’il n’existe pas au niveau du département une instance permettant aux chercheurs de venir présenter leurs travaux en cours. Nous avons pensé qu’à travers les « Mercredis de l’URPOSSOC », on permettait aux chercheurs et chercheurs associés de l’unité de recherche de se retrouver autour d’un collègue qui présente certains travaux. Ça peut être un article en cours de rédaction ou un livre, et puis discuter. Ce qui lui permettra d’ouvrir des pistes auxquelles il n’avait pas pensé. Nous avons également pensé qu’à travers « Les Mercredis de l’URPOSSOC », on pouvait engager des séances de renforcement de capacités de nos chercheurs sur le plan méthodologique, c’est pour cela que nous avons commencé nos « Mercredis de l’URPOSSOC » avec les méthodes de recherche qualitatives. Les prochaines vont porter sur les méthodes de Recherches Quantitatives. Ceci rentre dans les activités qui vont nous permettre d’aider nos chercheurs à mieux utiliser la boite à outils méthodologique que nous offre la Science Politique. Ce qui fait vraiment le déclic de ce projet est simple. Il  y’a surtout des échanges avec des jeunes collègues nouvellement arrivés, ils sont arrivés avec beaucoup d’enthousiasme, sur la base des échanges que nous avons eus avec eux, l’idée d’avoir de telles instances, d’élargir la palettes de nos activités s’est faite jour. Alors nous-nous sommes assis pour baliser le chemin et c’est ce travail qui nous a permis de décliner nos activités de la manière que je vous ai présenté.

SIC/UDS : Dites-nous Pr, quels sont les moyens de votre politique dans ce sens-là ?

COORDONNATEUR/URPOSSOC : on ne va pas se voiler la face. Les moyens financiers sont importants. Par exemple quand on organise les « Mercredis de l’URPOSSOC », il faut quand même déployer une certaine logistique, qui demande quelques moyens financiers. Quand on organise une journée d’études, c’est la même chose mais avec une demande encore plus forte. Un colloque encore plus. Nous-nous sommes dit que si on restait sur l’idée que nous n’avons pas de  moyens financiers et l’Université de Dschang n’en a pas assez, vous le savez, si nous restions sur cette idée-là, on ne ferait rien. On s’est dit qu’on pouvait déjà sur le plan logistique mobiliser nos moyens propres. Certains parmi nous ont des ordinateurs, des vidéoprojecteurs, et puis nous avons pensé que de temps en temps nous pouvons aussi mettre la main dans la poche et c’est ce qu’on a fait. Bien sûr c’est l’occasion de dire merci à M. le Recteur qui, voyant ce qu’on avait engagé nous a fait confiance et nous a appuyé. On a déployé sur la base de ces moyens là un des outils de communication parce qu’il faut faire la recherche et faire savoir ce qu’on fait. Vous allez voir que nous sommes présents dans un certain nombre de plateformes et nous avons engagé un certains nombres d’activités. Sur le plan de la coopération, il faut avouer que chaque chercheur qui vient à l’URPOSSOC a déjà un capital social, c’est à dire un ensemble de relations et d’interactions avec des équipes de recherche ailleurs. Moi j’ai mobilisé par exemples quelques amis à l’étranger notamment au Canada, en Allemagne, en France et en Afrique de l’Ouest, ce qui permet à l’URPOSSOC d’être lié à un vaste réseau de recherche. Mais j’ai également quelques collègues à l’instar du Dr Macaire EYENGA, qui a mobilisé un certain nombre de liens sociaux qu’il a dans les milieux de recherche pour nous permettre d’avoir véritablement une unité de recherche non seulement basée à Dschang mais ouverte au le monde.

SIC/UDS : Comment appréciez-vous l’adhésion des enseignants et étudiants à cette initiative ?

COORDONNATEUR/ URPOSSOC : Il y a eu un grand bon au niveau de la sollicitation. C’est tellement évident. Les années antérieures, il y a eu une très grande réticence même à l’intérieur du département de Science Politique, mais on sent que cette année il y’a un peu plus d’enthousiasme. Cependant comme je vous l’ai dit, il y a des sollicitations qui viennent de l’extérieur. Pratiquement tous les enseignants du département de Science Politique sont affiliés au laboratoire. Tous les doctorants ont l’obligation de prendre une inscription à l’URPOSSOC, car c’est là-bas qu’on évalue l’état d’avancement de leurs travaux. C’est gratuit cette inscription. Maintenant les activités de communication que nous avons menées, la participation des membres de l’URPOSSOC aux rencontres de recherches scientifiques internationales ont permis de connecter notre laboratoire à de vastes tissus de relation. Aujourd’hui je peux vous l’annoncer nous aurons un panel au Congrès de International Public Policy Association, proposé par l’URPOSSOC à Barcelone l’année prochaine.  Nous avons un chercheur qui va en Afrique du sud ayant obtenu une des plus prestigieuses bourses en Sciences Sociales, c’est le porte étendard de l’URPOSSOC. Il y a dont des chercheurs qui portent le laboratoire dans les instances internationales et c’est au bénéfice du développement de nos activités.

SIC/UDS : Pouvons-nous déduire que ces activités de URPOSSOC lui réservent un privilège particulier vis-à-vis des autres laboratoires de la place.

COORDONNATEUR/URPOSSOC : je n’aime pas donner dans l’auto glorification. Disons que l’URPOSSOC a des chercheurs qui essayent de tracer leurs sillons de la recherche en Sciences Sociales de manière générale et en Sciences Politique de manière particulière. Nous essayons autant que faire se peut de sortir des sentiers battus. C’est certainement pour ça qu’il peut avoir une configuration particulière aux activités que nous menons. Toutefois et malgré toute la modestie, il faut avouer qu’il y a très peu de laboratoires qui puissent organiser quatre journées d’études par an, un colloque l’an et qui mettent sur pied un projet éditorial d’un ouvrage collectif  l’an. C’est déjà quelque chose et sa permet au chercheur de s’épanouir dans le domaine de la recherche. Ça peut étonner certaines personnes  dans un environnement où il y a une morosité financière, qui inhibe les initiatives et dont beaucoup nous demandent d’où nous prenons de la ressource financière, et nous leur disons généralement que, il faut d’abord avoir la volonté de travailler et c’est ce travail qui va attirer la ressource financière. En réalité il y’a des bailleurs de fond qui existent mais ces bailleurs de fond recherchent des unités de recherches crédibles. Nous essayons dont de construire pour le moment la crédibilité de notre unité de recherche et nous ne doutons pas un seul instant que les moyens vont suivre.

SIC/UDS : pouvez-vous reparler des activités qui font votre projet d’animation scientifique

COORDONNATEUR/URPOSSOC : notre laboratoire a vocation à mener de la recherche, et donc, cette recherche est dirigée en trois grands axes : l’axe de recherche de Politiques Publiques, l’axe de recherche de Socio Anthropologie Politique et le dernier intitulé Relations Internationales et Stratégique. Ces activités des chercheurs s’organisent autour de ces axes là pour garder une certaine cohérence dans ce que nous faisons. Mais bien entendue la science n’est pas égocentrée, c’est-à-dire repliée sur elle-même. Elle a besoin de s’ouvrir sur les autres. C’est pourquoi on a institué les « Mercredis de l’URPOSSOC » qui permettent aux chercheurs du laboratoire qui ont les travaux en cours de confronter les résultats provisoires de leur recherche à la critique des autres chercheurs et chercheurs associés. Les « Mercredis de l’URPOSSOC » se tiennent chaque dernier mercredi du mois, pour un ratio d’une dizaine de mercredis par an, ensuite nous aurons une journée d’étude par semestre. D’ailleurs un appel à contribution pour la prochaine journée qui aura lieu dans en décembre  a été lancée. Nous avons reçu 105 propositions desquelles 32 ont été retenues. Tout ceci permettra que la journée d’étude se tienne sur deux jours. Au regard de la structure des propositions, on constate que les 2/3 des propositions nous viennent de l’extérieur de l’Université de Dschang. C’est dire que beaucoup de chercheurs commencent à accorder de la crédibilité à ce que nous faisons. Ensuite, nous avons un colloque l’an et nous sommes en train de rédiger l’appel à communication pour ce colloque-là. Nous avons un ouvrage collectif que nous entendons produire cette année. L’appel est également en train d’être rédigé. Avant la fin d’année, nous allons le mettre en ligne, et communiquer autour de cet appel. Enfin il y a les Doctoriales. Nous allons tenir les premières doctoriales au retour des congés de noël. Nous en avons deux l’an.

SIC/UDS : De cette façon vous traduisez un avenir meilleur pour URPOSSOC ?

COORDONNATEUR/URPOSSOC : Nous communiquons beaucoup, nous sommes présents dans plusieurs plateformes numériques, notamment Facebook, la plateforme Hypothèse qui est une plateforme internationale de sciences sociales, et les retours que nous avons sur ces différentes plateformes sont encourageants. Ceux qui participent généralement à nos activités estiment qu’ils voient leurs capacités se renforcer et ça nous encourage à maintenir le cap.

SIC/UDS : dans un environnement de compétition comme celui des milieux universitaires, quels défis vous donnez-vous pour assurer la résilience de URPOSSOC ?

COORDONNATEUR/URPOSSOC : l’URPOSSOC est sur le bon rail, mais le risque qu’on court est de s’endormir sur ses lauriers et de croire que tout est évident désormais. Il faut travailler de manière inlassable pour mériter la confiance qui de manière progressive est mise sur nous. Il faut travailler de manière à se montrer plus inventif. On est dans le domaine des sciences sociales, c’est un domaine qui est changeant et dynamique, et le chercheur se doit d’être également dynamique, surtout inventif, sinon il se retrouvera déclassé, et nous n’avons pas l’intention d’être déclassés. Nous voulons plutôt être  à l’ère du temps, c’est pourquoi nous travaillons de manière inlassable pour d’ailleurs   activer en permanence des leviers d’un réel partage des connaissances.

SIC/UDS : Quel appel pouvez-vous lancer à la communauté des chercheurs ?

COORDONNATEUR/URPOSSOC : s’il y a des chercheurs en Sciences Sociales, notamment en Science Politique qui nous écoutent, je voudrais les encourager à se rapprocher de nous, même par simple curiosité. À se rapprocher de l’URPOSSOC pour voir ce que nous faisons. Je suis sûre qu’ils seront intéressés par nos activités. C’est également le lieu de dire merci au top management de l’Université de Dschang, qui nous a exprimé sa solidarité et même son accompagnement en se rendant présent dans nos différentes activités. Quand je parle du top management de l’Université, je parle du Recteur, du Secrétaire Général qui ne cessent de nous encourager dans ce que nous faisons. Ce qui nous donne encore de force de continuer à le faire. Nous aurons toujours besoin de leur aide. /

 

 

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