Après OTS, la pédagogie à l’épreuve

Dschang,UDs/ SIC-26/07/25.Une recherche brillante sur les remédiations post-crise scolaire décroche la mention « Excellente »_

 

Un moment fort de la recherche en éducation a retenu l’attention de la communauté universitaire. Nina Sorine BONWO MBENGMO, étudiante en Master Recherche en Sciences de l’Éducation à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, a soutenu avec brio un mémoire consacré à la gestion pédagogique de l’après-mouvement « OTS – On a Trop Supporté », un épisode charnière de l’histoire récente du système scolaire camerounais.

 

Son mémoire, intitulé « La gestion de l’après-mouvement OTS : l’efficacité perçue des mesures pédagogiques remédiatrices chez des membres de la communauté éducative », a été salué par un jury présidé par le Professeur Jacques Chatue, qui lui a décerné la mention « Excellente ». Une distinction largement méritée pour un travail alliant rigueur scientifique, pertinence contextuelle et conscience aiguë des enjeux pédagogiques contemporains.

 

Menée sur le terrain auprès de 286 participants – 234 enseignants, 30 élèves et 22 membres du personnel administratif des lycées classiques et bilingues de Dschang – cette étude a permis d’évaluer l’efficacité réelle des mesures mises en œuvre après les perturbations scolaires : cours de rattrapage, réaménagements d’emplois du temps, appuis pédagogiques…

 

Si ces dispositifs ont été globalement bien perçus, leur efficacité s’est révélée inégale, freinée notamment par la démotivation du corps enseignant, une surcharge organisationnelle, et des tensions institutionnelles non résolues. L’étude pointe également une baisse progressive du suivi scolaire et des performances des apprenants, soulignant les limites d’une gestion purement technique d’une crise profondément humaine.

 

Face à ce constat, Nina Sorine BONWO MBENGMO plaide pour une réponse éducative plus cohérente, inclusive et durable. Elle formule des recommandations concrètes pour renforcer la résilience du système éducatif en période de crise, en misant sur la confiance, la concertation et l’anticipation./JMK