Quand le droit OHADA rencontre la crypto-monnaie

Une étudiante de master ouvre une brèche juridique sur les actifs numériques

Ce mardi 22 juillet 2025, dans une salle studieuse de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) de l’Université de Dschang, TANDA MADIE Pauline Grâce a marqué les esprits. Face à un jury exigeant, la jeune chercheure a soutenu un mémoire aussi pointu qu’audacieux : « La saisissabilité de la crypto-monnaie en droit OHADA ».

 

Encadrée par le Dr TINKE TCHINDA Cédric, la candidate du Master Recherche en Droit des Affaires a soulevé une problématique à la fois technique et juridique : peut-on légalement saisir une crypto-monnaie comme on le ferait avec un bien traditionnel dans l’espace OHADA ? Dans un langage rigoureux mais accessible, elle démontre que ces actifs virtuels, bien qu’intangibles, possèdent une valeur économique réelle et devraient donc pouvoir faire l’objet de saisie.

 

Le jury, composé du Pr ASSONTSA Robert, du Dr TSAFACK Cédric et de son encadreur, a salué la qualité du travail par une mention « Très bien », notée 17,5/20. Parmi ses propositions, deux retiennent l’attention : étendre la saisie-attribution aux crypto-actifs sur les plateformes centralisées, et créer une procédure spécifique adaptée à leur nature.

 

Au-delà de la soutenance, c’est un signal fort : _*le droit africain ne peut plus ignorer la révolution numérique.*_Grâce à des esprits comme Pauline, la FSJP de Dschang prouve qu’elle est prête à accompagner cette évolution./CN