Session préparatoire au 22e Concours d’Agrégation du CAMES
- Publié par R.
- Publié dans Campus infos
Le Professeur Benjamin FOMBA livre son regard de membre du jury
Dschang,UDs/SIC-07/05/25.Dans le cadre de la session préparatoire au 22e concours d’agrégation du CAMES, organisée à l’Université de Dschang, le service de l’Information et des Conférences a rencontré le Professeur Benjamin FOMBA, membre du jury. Dans cet entretien, il revient sur les grands enjeux de cette session, évalue l’implication des candidats et partage son appréciation sur les perspectives de réussite des postulants de l’Université de Dschang. Une analyse lucide et éclairante sur une étape décisive du parcours académique des enseignants-chercheurs.
SIC-UDs: Quels sont, selon vous, les enjeux d’une telle session préparatoire au concours d’agrégation ?
Professeur FOMBA: Les enjeux d’une session préparatoire au concours d’agrégation se situent à deux niveaux.
D’une part, du côté des candidats, elle constitue une étape cruciale pour finaliser efficacement leur dossier de candidature. Elle leur permet notamment :
•De mieux sélectionner les travaux scientifiques à présenter (articles, working papers, autres publications) ;
•D’améliorer la structuration et la rédaction de leur note de synthèse, ainsi que sa présentation orale (15 minutes d’exposé suivies de 45 minutes d’échange avec le jury) ;
•D’anticiper les questions, de travailler la posture, la clarté et la précision des réponses ;
•De clarifier les informations à faire figurer dans leur CV.
D’autre part, la session les prépare aux deux leçons majeures du concours.
La première leçon (commentaire de texte, théorie économique, ou théories de l’entreprise selon les disciplines) bénéficie d’un encadrement structuré autour de :
•La gestion du temps en loge (8 heures de préparation après tirage au sort) ;
•La structuration du contenu et la présentation orale (30 minutes), avec un accompagnement sur la gestion du stress, du rythme et des imprévus ;
•Des conseils pratiques sur l’alimentation, l’organisation du travail et la concentration.
La seconde leçon, qui porte sur la spécialité ou prend la forme d’une dissertation, selon les filières, est plus exigeante. Elle survient à un moment critique où les candidats doivent également gérer :
•La fatigue accumulée ;
•Un environnement émotionnel parfois déstabilisant, avec la publication de certains résultats ;
•Le maintien de la concentration jusqu’au terme du concours.
Enfin, cette session joue un rôle essentiel dans la construction du réseau professionnel des candidats. Elle favorise :
•Les échanges entre enseignants-chercheurs d’un même pays ou de différents pays africains ;
•L’identification d’opportunités de projets et de partenariats scientifiques ;
•L’insertion dans des dynamiques de collaboration académique structurante pour la suite de leur carrière.
SIC-UDs: Comment se sont déroulés les travaux jusqu’ici, et diriez-vous que les candidats sont au niveau attendu ?
Professeur FOMBA: Les travaux se sont déroulés de manière satisfaisante. L’organisation a été rigoureuse, et l’implication des candidats remarquable. Ils ont montré un véritable engagement dans les différents exercices, avec une volonté manifeste de progresser.
Le niveau des candidats, comme toujours, est hétérogène. Certains sont déjà très bien préparés, avec des dossiers solides et une bonne maîtrise des exigences du concours. D’autres ont encore des marges de progression, notamment sur les aspects techniques ou méthodologiques. Cela étant, l’évolution est positive, avec une dynamique de montée en compétence qui se confirme au fil des jours.
La qualité des retours du jury, les mises en situation réelles, et les échanges critiques permettent aux candidats de mieux comprendre les attendus et d’ajuster leur préparation en conséquence. Cette session est donc un véritable tremplin vers l’agrégation.
SIC-UDs: En tant qu’observateur averti, comment évaluez-vous les chances des candidats de l’Université de Dschang à cette session ?
Professeur FOMBA: je Les candidats de l’Université de Dschang ont fait preuve d’un engagement sérieux et constant. Leur participation active témoigne d’une motivation forte et d’une volonté réelle de représenter leur institution avec honneur.
L’Université de Dschang bénéficie d’une expérience confirmée en matière de concours d’agrégation, ce qui crée un écosystème favorable : l’appui institutionnel, l’encadrement par les anciens agrégés, et une culture d’excellence qui stimule les candidats.
Bien entendu, la réussite dépendra aussi de l’engagement individuel : rigueur, esprit de synthèse, clarté d’expression, gestion du stress. Mais à ce stade, les indicateurs sont positifs. Les candidats de Dschang sont bien outillés, et avec un effort soutenu jusqu’à la fin, ils ont toutes les chances de tirer leur épingle du jeu.
Interview réalisée par SEELAM AURORE et Viviane KAMGA – Service de l’Information et des Conférences, Université de Dschang
