Maître de conférences CAMES

Prof Jean Njoya, un exemple d’humilité

Dschang, UDs/SIC – 16/09/2021 . Il aurait pu se contenter de son grade de Professeur titulaire des universités obtenu de haute lutte au Comité consultatif des Institutions universitaire (CCIU) du Cameroun. Mais le politologue a choisi de passer à nouveau ses grades dans un autre système, celui du Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES). C’est ainsi qu’il y a quatre ans, il a recommencé le processus de changement de grade à partir de Maître-assistant. Après le temps recommandé par le CAMES, il a déposé en 2021 son dossier de candidature en vue de l’inscription sur la liste d’aptitude aux fonctions de Maître de conférences. Cette candidature a été positivement sanctionnée d’une inscription claire au grade sollicité, qui plus est en « cote A ».

Certains verraient cela comme quelque chose de normal puisque, dirait-on, son niveau réel dépasse celui de Maître de conférences. Mais les choses ne vont pas de soi. En effet, le passé des prestations pédagogiques, de recherche et d’appui au développement ne compte véritablement pas dans la reprise du processus des changements de grades. L’homme s’est imposé une discipline bien contraignante : entre ses fonctions administratives de vice-recteur et ses obligations pédagogiques dans les universités nationales et étrangères, il a trouvé le temps de faire ce que l’on demande à un Maître assistant pour évoluer dans sa carrière. Et voilà qu’il a fait toutes choses de nouveau !

Par cet acte, le Prof Njoya se révèle comme un exemple d’humilité, de patience et de performance dans le monde universitaire : être au sommet d’une échelle et choisir de recommence au bas d’une autre échelle pour grimper patiemment, il faut le faire. Dans ce nouveau challenge qui se poursuit, il n’a pas peur d’échouer ; il ne se laisse pas affaiblir par le « qu’en dira-t-on », tout Professeur titulaire et vice-recteur qu’il est. Ce qui compte pour lui c’est de se remettre continuellement à la tâche comme Sisyphe et joignant l’utile de la valorisation par le changement de grade au CAMES à l’agréable par le renouvellement de sa contribution à la formation, à la science et au développement.

Le Prof Njoya avait terminé ailleurs et il avait besoin de maintenir ardente sa flamme d’universitaire ; il le fait haut la main par la voie des CCI du CAMES. La maîtrise de conférences passée, on attend déjà l’autre professorat./