JUDS2019

Monsieur le Recteur, quel regard portez-vous sur les JU de Dschang en sachant que votre institution a eu à organiser l’édition précédente ?

Je vous remercie pour cette interview qui donne une visibilité à l’UMa et de l’intérêt que vous portez à cette institution universitaire. De prime abord, je ne m’attarderai pas sur les comparaisons tant est-il vrai que chaque édition des Jeux Universitaires comporte des variables et aspects nouveaux que seuls les organisateurs peuvent maîtriser. Mais en organisant cette activité pour la 4ème fois, on peut dire que l’Université de Dschang est une habituée et que certaines choses pourraient apparaître comme routinières. Disons que de façon globale, les Jeux se passent relativement bien tant au niveau des aires de jeu qu’en dehors. Certes de petites difficultés liées à l’hébergement, à la restauration, à la qualité des aires de jeu et à la mobilité ont été relevées lors de la réunion d’évaluation à mi-parcours mais il est rassurant que des mesures correctives sont en train d’être prises pour y remédier. Sur le plan de la performance, il a été noté un nivellement de valeurs, illustré par des scores très serrés voire de parité entre les compétiteurs et ceci dans toutes les disciplines. Preuve que la politique mise en place au niveau de la FENASU afin de lutter contre des pratiques peu orthodoxes et contraires à l’éthique sportive telle que les transhumances conjoncturelles commence à porter leurs fruits. Nous devrions continuer sur cette voie afin que triomphent les valeurs olympiques et surtout éducatives pour le bonheur de notre jeunesse estudiantine sportive en particulier et de l’enseignement supérieur en général. Qu’il me plaise de dire un mot sur le leitmotiv de ces jeux à savoir la dynamique collective qui apparaît comme un paradigme qui sied au contexte à savoir une forte interpellation sur le vivre ensemble qui est déjà effectif et dont chacun et chacune devrait en être un acteur majeur de sa promotion en toutes circonstances. L’université de Maroua avait déjà déblayé le chemin sur ce concept phare en 2018 car il avait été question des « Jeux du vivre ensemble »

au regard du format éclaté consacré mais aussi et surtout des enjeux et défis communs qui sont les nôtres. Cette ouverture vers d’autres collectivités territoriales décentralisées à savoir Foumban et Bandjoun dans lesquelles sont implantés certains établissements emblématiques de l’Université de Dschang rentre dans cette dynamique. Je profite de cette occasion pour féliciter toutes les parties prenantes pour les sacrifices consentis afin que ces jeux se déroulent dans des bonnes conditions.

Quelques mots sur la participation de l’université de Maroua à cette 22ème édition des Jeux Universitaires « Dschang 2019 » ?

S’agissant du déploiement de l’UMa, il faudrait relever que nos athlètes ont donné le meilleur d’eux-mêmes et que nous avons été présents dans toutes les disciplines à l’exception du football féminin et du cyclisme handisport dans lequel nous avions pourtant de réelles chances de médaille. Le climat, les blessures et d’autres facteurs y compris le régime alimentaire ont été à notre désavantage. Sans oublier la chance qui n’a pas été de notre côté cette fois ci comme au football car notre équipe masculine, redoutée de tous car très performante sinon la meilleure de ce tournoi, a perdu aux tirs au but en ayant pourtant longtemps mené au score. Mais c’est la loi du sport et il faudrait l’accepter. Mis à part ces contraintes et en termes de bilan, nous sommes bien conscients que la moisson tant espérée ne pourrait être abondante comparativement à l’an dernier. Même en lutte africaine, notre espoir a été stoppé net par une blessure compromettant nos chances de médailles en individuel et par équipe. Désormais il nous faut regarder l’avenir, de manière positive et les athlètes le savent car nos infrastructures sportives modernes du campus de Kongola- Djoulgouff-Kodek sont en phase de finition et cela pourrait nous permettre de mieux affiner notre préparation pour les prochains jeux.