une étudiante de la FMSP alerte sur un fléau silencieux

Dschang,UDs/SIC-12/07/25.Une thèse propose des pistes concrètes pour freiner la maladie rénale chronique chez les diabétiques au Cameroun
Dans une étude rigoureuse, Carine Ella TAFEUKENG DJOUNKENG, Docteur en médecine à la Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques de l’Université de Dschang, met en lumière un enjeu de santé publique critique : la prévalence élevée de la maladie rénale chronique (MRC) chez les personnes vivant avec le diabète de type 2.
Réalisée au Centre National d’Obésité et au Centre National de Diabétologie et d’Hypertension Artérielle à Yaoundé, cette étude révèle que plus de 40 % des patients diabétiques présentent déjà une atteinte rénale. Selon la candidate, « la plupart de ces patients ne le savent pas, car la maladie est silencieuse à ses débuts ».
Les résultats interpellent : l’âge ≥ 60 ans, une durée du diabète ≥ 5 ans et les hypoglycémies sévères antérieures sont les principaux déterminants de cette complication. De manière novatrice, la thèse va au-delà du constat : elle propose un policy brief articulé autour de cinq options politiques concrètes, parmi lesquelles :
•La création d’un programme national de lutte contre la MRC ciblant les diabétiques les plus à risque.
•Le renforcement des programmes de dépistage communautaire.
•L’intégration des comorbidités (HTA, obésité, dyslipidémie) dans les protocoles de soins.
•La promotion du mode de vie sain comme levier de prévention durable.
•Et la subvention des traitements innovants protecteurs de la fonction rénale.
Cette étude, encadrée par le Pr François KAZE FOLEFACK et les Drs SIMENI NJONNOU et DEHAYEM YEFOU, s’inscrit dans la droite ligne de la recherche-action. Elle fait de la FMSP un acteur majeur de la lutte contre les maladies chroniques non transmissibles.
« Il est temps d’agir, de dépister plus tôt et de traiter mieux, avant que le silence de la maladie ne devienne une fatalité », conclut l’impétrante./