Le Conseil Rectoral à l’Institut des Beaux-Arts

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La Dynamique collective en action

Foumban, UDs/SIC-17/11/22. Dans le cadre de sa traditionnelle tournée au sein des établissements et écoles de l’Université de Dschang, le Recteur Nanfosso et sa délégation étaient ce jeudi 17 novembre à l’Institut des Beaux-Arts. Arrivé autour de 10h, le Conseil Rectoral a commencé par faire le tour du propriétaire en se rendant tour à tour au bloc administratif, sur le site en construction de l’Institut des Beaux-Arts et au bloc pédagogique où il a été joyeusement reçu par la communauté universitaire de Foumban. Après s’être délecté de quelques œuvres d’arts dont seule l’IBAF a le secret, le Conseil a réuni toutes les composantes de l’institut des Beaux-Arts autour d’une table pour des  échanges.

En premier, le patron des lieux, le prof. Mouiche, a pris la parole pour exprimer son « plaisir » et son « bonheur » de  recevoir le Recteur pour une deuxième fois depuis son arrivée à la tête de l’IBAF en Juin dernier. Il a ensuite présenté l’Institut dans ses différents démembrements. Dans le chapelet de ses doléances à l’adresse du Conseil Rectoral, il a énuméré l’éternel problème d’infrastructures de l’IBAF, notamment à cause de la construction de son site principal qui semble s’éterniser. Il a également souligné la nécessité de reconsidérer la dénomination de certains Départements de l’IBAF afin de les accorder plus explicitement aux offres de formation qui s’y rapportent. Le Directeur a fini son propos en soulignant quelques pesanteurs administratives auxquelles il fait face depuis son installation, puis a passé la parole à Mme la DAF, le Dr. Epoh Youfedi, qui, elle, s’est chargée d’une présentation des effectifs du personnel de l’IBAF dans ses différents secteurs d’activités. De cette présentation, on retient globalement que l’IBAF est également confronté à un problème criard de personnel, lequel va s’aggraver avec la nouvelle restructuration de l’établissement matérialisé par les dernières nominations du Ministre d’État/MINESUP.

Dans sa prise de parole, le Recteur a tenu à clarifier l’objet de la visite du Conseil Rectoral en soulignant qu’il s’agissait d’une « visite fraternelle, familiale, dans le cadre de la dynamique collective [dont le but est de] discuter avec le personnel et les étudiants au sujet des problèmes que rencontre l’IBA afin qu’ensemble des solutions soient trouvées ». « Je suis au courant de ce qui va bien, a-t-il martelé,  avant d’ajouter: je suis venu pour qu’on parle de ce qui ne va pas ou de ce qui va moins bien ». Cela étant, en lieu et place d’un discours, place a été faite aux échanges. Tour à tour, la parole a été donnée aux différentes composantes l’IBA (personnel enseignant, personnel non enseignant, étudiants) pour recueillir d’éventuels problèmes qui mineraient son fonctionnement optimal. Entre autres préoccupations, la communauté universitaire de l’IBAF a alors posé : le problème du calendrier académique en ce qui concerne le niveau master, le problème des enseignants professionnels qui aspirent à prendre une inscription en thèse, le problème d’accès en master des Arts, Technologie et Patrimoine à tous les étudiants qui terminent leur cycle licence à l’IBA, l’inconfort de certains personnels qui demandent à être mutés, le problème d’eau et de toilette, l’absence d’un restaurant, les problèmes liés aux voyages d’études et aux installations électriques dans certaines salles de classe.

A chacune de ces préoccupations, le Recteur a apporté des réponses en observant trois démarches :

La première c’est la remise en cause immédiate de certaines préoccupations jugées non règlementaires, notamment en ce qui concerne l’inscription en doctorat pour les enseignants professionnels ou la demande de mutation de certains personnels. Le cycle doctorat n’est pas ouvert aux formations professionnalisantes au Cameroun et on ne saurait déroger à cette réglementation, a tranché le Recteur au sujet des enseignants professionnels non sans suggérer une piste possible dans le futur. En attendant, les enseignants professionnels qui tiennent absolument à faire une thèse de Doctorat devraient se soumettre à la réglementation en vigueur dans les facultés. Quant à l’agent  qui se dit malaisé, le Recteur a profité de l’occasion pour inviter à l’apaisement, à l’osmose et à une collaboration franche dépouillée de toute considération et/ou  pratique susceptibles d’entraver « la chaîne de performance de l’Institut ». La seconde démarche c’est l’adoption de certaines suggestions qui lui ont été faites par les uns et les autres en ce qui concerne par exemple la reconsidération de la dénomination de certains Départements de l’IBAF et la promotion d’un nouveau type de profil des produits susceptibles de servir de médiateurs entre les créateurs et le marché des arts. La dernière c’est la création de deux comités de réflexion afin d’examiner les deux préoccupations suivantes: la création d’une nouvelle filière qui formerait des spécialistes de la médiation entre les créateurs et les consommateurs de l’art d’une part, la plainte et les accusations graves d’un étudiant relatives aux délibérations de Licence 3 d’autre part.

Pour conclure cette visite, le Recteur a  tenu à féliciter tous les personnels de l’IBA qui ont récemment été promus. Il a rappelé qu’avec ces nominations, toute l’architecture de l’Institut des Beau-Arts était désormais en place et que, en tant que pionniers, ils sont des  « inventeurs », ceux qui tracent la route pour les générations à venir. /RD

 

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