Hypertension artérielle

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Une campagne pour sensibiliser à l’Université de Dschang

Dschang,UDs/SIC-08/05/25.L’Université de Dschang, en partenariat avec la Société camerounaise de cardiologie et la Société internationale d’hypertension, s’engage dans la lutte contre l’hypertension artérielle. Une conférence sur le sujet a eu lieu le 2 mai 2025 au sein de l’Auditorium Joseph Fondjo.

Modérée par le Vice-Doyen en charge de la Scolarité et du Suivi des étudiants à la Faculté de Médecine et des Sciences pharmaceutiques, Prof. Jules Lemoufouet, elle a surtout consisté, dans une approche de santé publique, à attirer l’attention sur la nécessité de prévenir la survenue de cette affection.D’après le président de la Société camerounaise de cardiologie, Prof. Anastase Dzudie, l’hypertension artérielle touche un tiers de la population camerounaise adulte. « 39 % des personnes âgées entre 29 ans et 70 ans ont une hypertension artérielle ». Sur la définition de cette affection, l’enseignant-chercheur de cardiologie donne des détails : « Si la tension artérielle systolique ou la tension artérielle diastolique dépasse 140 mm Hg pour la première ou 90 mm Hg pour la seconde, qu’elle est prise de manière régulière dans des conditions qui sont considérées comme adéquates, c’est-à-dire chez un sujet au repos, avec un tensiomètre adapté au bras, qu’un certain nombre de mesures ont été respectées ; si cette mesure-là, de manière répétitive, dépasse ces seuils-là, nous considérons que la personne a une hypertension artérielle. »D’après l’enseignant-chercheur de cardiologie, tout le monde doit surveiller sa tension artérielle. « La pression artérielle optimale c’est une systolique entre 90 et 120 mm Hg et une diastolique entre 60 et 80 mm Hg. Donc, dès qu’on a sa pression artérielle systolique qui dépasse 120 mm Hg, même si elle est encore inférieure à 140 mm Hg, on est déjà sur le chemin de l’hypertension artérielle.

À ce moment-là, il y a une urgence à modifier son hygiène de vie pour ne pas rentrer dans la catégorie  »hypertension artérielle » », a-t-il indiqué. Les sujets sains doivent prendre leur tension artérielle au moins une fois par an, a-t-il affirmé.Deux groupes de facteurs conduisent à l’hypertension artérielle. Il y a les facteurs non modifiables essentiellement liés à la génétique. « Au-delà de ces facteurs-là qui ne sont pas modifiables, ceux modifiables jouent vraiment le rôle le plus important : l’obésité, le manque d’activités physiques, la sédentarité, le fait de fumer, la consommation excessive d’alcool.

Tous ces facteurs-là contribuent à augmenter le risque de développement d’une hypertension artérielle. Je ne voudrais pas oublier ici le stress, que ce soit celui lié aux problèmes familiaux ou celui causé par le milieu professionnel», a exposé le Pr Dzudie. Parmi les complications de l’hypertension mal suivie, il y a les accidents vasculaires cérébraux, les crises cardiaques, l’insuffisance rénale. D’après le président de la SCC, on observe un taux de mortalité élevé avant 65 ans chez les sujets atteints d’hypertension artérielle au Cameroun. Heureusement, les plantes médicinales donnent de l’espoir.

Enseignante-chercheure au département Biologie animale de la Faculté des Sciences de l’UDs, membre de la Société internationale d’Hypertension, le Prof. Elvine Pami Nguelefack-Mbuyo conduit une équipe de recherche qui mène des travaux sur les effets bénéfiques de certaines plantes médicinales sur l’hypertension artérielle. Il y a par exemple « Aframomum pruinosum », appelée en langue yemba « Ndeuh ndem » (il s’agit de la maniguette sucrée). « Cette plante réussit à prendre en charge les complications de l’hypertension artérielle. Nous avons testé sur les AVC, sur l’hypertrophie du cœur, sur la crise cardiaque et cela marche ».

La physiologue indique qu’un de ses étudiants travaille d’ailleurs à la formulation d’un médicament traditionnel amélioré à partir de ce fruit. La recherche menée à l’UDs peut redonner du sourire aux hypertendu