Meilleures thèses UDs -2016

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Dr. TSAGMO TAMEKO Emmanuel

Le lauréat de la FSJP se prononce

Parmi les nouveaux Docteurs  enregistrés cette année à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, le Dr. TSAGMO TAMEKO Emmanuel, à travers sa thèse intitulée  « Le raisonnable dans le contrat de vente commerciale en droit OHADA : Essai d’une théorie », a été consacré meilleure thèse 2016.  Il répond ici à quelques questions du Service de l’Information et des Conférences de l’UDs.

SIC-UDs: Bonjour Dr TSAGMO !

Dr. T.T.E: Bonjour!

SIC-UDs: Vous avez été consacré meilleure thèse 2016 de la faculté de Sciences Juridiques et politiques. Que répondez-vous à ceux qui voudraient vous connaître davantage ?

Dr. T.T.E: Je leur dirai que j’ai pour noms TSAGMO TAMEKO et pour prénom Emmanuel. En plus de ces noms et prénom, ma famille m’a donné comme surnom « Arouna » en référence au nom de mon homonyme. Je suis camerounais, originaire de la région de l’Ouest, département des Bamboutos, arrondissement de Mbouda, village Balatchi. Je suis le fils de l’homme né un 24 décembre. S’agissant de ma personne, je dirai que je suis ce que Dieu a voulu que je sois et je me sens très bien dans mon être.

SIC-UDs: Quelle est, en quelques mots, la quintessence de ce travail qui vous a valu la distinction de meilleure thèse au niveau de votre faculté ?

Dr. T.T.E: “Le raisonnable dans le contrat de vente commerciale en droit OHADA : essai d’une théorie’’ est le titre de ma thèse. Le problème juridique posé a été de savoir si le raisonnable présente en droit OHADA de la vente commerciale des fonctions spécifiques ou les mêmes fonctions que celles qui lui sont assignées en droit commun des contrats et de la vente. La réponse à cette question, qui est l’hypothèse (ou l’idée générale), c’est-à-dire la thèse soutenue, est la suivante : tout en remplissant certaines fonctions classiques que l’on retrouve en droit commun des contrats, tels la mesure du temps, le fédérateur des sources des suites du contrat et l’indicateur du comportement attendu des contractants, le raisonnable en droit OHADA de la vente commerciale présente tout de même des fonctions singulières. Il y est l’unique directive de l’interprétation de la volonté d’une partie, l’unique critère de définition et d’appréciation de la force majeure en cas d’inexécution fortuite de la vente commerciale, et l’élément fondamental d’appréciation des obligations de minimiser le dommage et de conserver les marchandises.

SIC-UDs: En quoi cette thèse est-elle originale et utile pour l’avancement de la science ou le développement de la société ?

Dr. T.T.E: L’étude du raisonnable dans la vente commerciale en droit de l’OHADA présente un intérêt significatif pour la recherche et le développement. En ce qui concerne sa contribution à l’avancement de la science, il faut noter que cette étude contribue à la réforme de la théorie générale des obligations. En effet, cette étude du raisonnable consistait à déceler le sens qui est donné à la notion dans les contrats en général afin de construire un modèle, non pas très particulièrement, propre et unique à la vente commerciale OHADA, mais un modèle théorique d’utilisation ou de compréhension du raisonnable dans les autres contrats d’affaires en droit OHADA. En ce qui concerne sa contribution au développement, cette étude vise à démontrer que loin d’être une fantaisie d’internationaliste, le raisonnable est un standard opérationnel. Il permet, en fait, à tout contractant de valoriser son comportement. Théoriciens et praticiens du droit trouveront en cette étude un guide d’appréhension et d’appréciation du comportement du contractant commerçant, un instrument de détermination de l’équilibre contractuel, de la valorisation de la justice contractuelle et d’interprétation du contrat de vente commerciale.

SIC-UDs: La recherche n’a jamais été une aventure solitaire. En dehors des multiples auteurs que le chercheur consulte in absentia, notamment à travers leurs productions scientifiques, il y a celui qui lui sert de guide au quotidien dans l’univers labyrinthique de la science. Je veux parler de votre encadreur. Faut-il dire que votre consécration comme meilleur thèse est l’aboutissement d’un encadrement parfait ?

Dr. T.T.E: Oh ! un encadrement parfait ! Je crois que c’est prétentieux de le qualifier ainsi,  car la perfection n’est pas de ce monde. Quoi qu’il en soit, il faut noter que j’ai travaillé sous une codirection nationale : un enseignant de l’Université de Dschang, en la personne du Professeur Pascal NGUIHE KANTE et l’autre de l’Université de Yaoundé II, à savoir le Professeur Grégoire JIOGUE. La bienveillance du Professeur NGUIHE KANTE, ses précieux conseils, ses relations et qualités humaines m’ont été d’un apport inestimable. Grâce à lui, j’ai rencontré et travaillé avec deux grands hommes : le Professeur Henri Désiré MODI KOKO BEBEY, Doyen de la FSJP et le Professeur Michel STORCK, Directeur du Centre de Droit de l’Entreprise de l’Université de Strasbourg en France. La rigueur scientifique du Professeur JIOGUE, sa prévenance et ses profondes qualités humaines m’ont été d’une grande utilité. Tous ces hommes de science ont pleinement contribué aux mérites de ma thèse et à la construction de ma modeste personne. Je leur exprime toutes mes sincères gratitudes. 

SIC-UDs: La fin de la thèse marque très certainement le début de nouveaux enjeux. Qu’en est-il chez le docteur Tsagmo ?

Dr. T.T.E: L’avenir appartient à Dieu. Je ne peux humblement vous dire comment j’envisage l’avenir. Il est dit « aides toi et le ciel d’aidera ». Le travail que j’ai abattu m’a valu cette récompense. Que Dieu soit glorifié. Pour la suite, en attendant d’être, un jour, recruté à l’Université, je continue de travailler pour justifier le titre de docteur. Et parce que je sais que « tout est possible à celui qui croit », seul le Seigneur détient mon destin.

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