Dynamique collective an II et conférences

Le Prof. J.E. Pondi souffle sur les braises du panafricanisme à l’UDs

Dschang, SIC /UDS -19/11/16. Ce vendredi 18 novembre, on a assisté à la première grande conférence de la dynamique collective an II sous le thème: « Les défis du panafricanisme au XXIe siècle ». Si ce thème de par son actualité était déjà de nature à drainé du monde, la grande stature du conférencier, le Prof Jean Emmanuel Pondi, Secrétaire Général de l’Université de Yaoundé I et spécialiste des relations internationales, l’était doublement. C’est ainsi que la Salle des conférences et des spectacles qui abritait cette conférence s’est très vite avérée insuffisante pour accueillir tout ce beau monde venu s’abreuver d’un savoir certain sur la problématique du panafricanisme.

Il est très exactement 10h lorsque la conférence débute comme initialement prévue, avec l’arrivée de M. le recteur. Le modérateur, Prof. Joseph Keutcheu, égrène les innombrables casquettes et publications du conférencier avant de lui passer la parole. Après avoir précisé le contexte d’émergence du mouvement panafricaniste ainsi que ses fondements et son évolution historique, le conférencier va mettre en évidence ses différents enjeux qui consistent en la réalisation d’une intégration africaine subsaharienne, transaharienne et transatlentique. Ces enjeux se justifiant selon lui par le fait que seules les entités continentales pèsent aujourd’hui d’un poids considérable dans les rapports forces internationaux et impulsent la marche du monde. Les Africains n’auraient ainsi pas le choix que de fédérer leurs forces nationales pour que la voix de l’Afrique compte sur l’échiquier mondial et que ses intérêts soient préservés. En soulignant ainsi l’importance capitale du projet panafricaniste, le conférencier va aussitôt  relever quelques préalables à la réalisation effective de ce projet.  Le Prof. J. E. Pondi pense en effet que la réalisation du projet panafricaniste exige des africains une révolution mentale, une remise en question des schèmes de pensées hérités de la colonisation afin de retrouver l’estime et la confiance en soi qui sont les piliers de tout processus de développement. Convaincu que le progrès des Africains passe par la modernisation de leur africanité, le conférencier soutient que cette révolution mentale invite l’Afrique à repenser son système éducatif, notamment son système universitaire qui, selon lui, devrait s’adosser sur un socle civilisationnel africain. Outre cette nécessité à reconsidérer le système éducatif africain, le Prof. E. Pondi pose un autre préalable à la réalisation du projet panafricaniste qui est l’appropriation de ce projet par les Africains. Pour lui, il est impératif pour les peuples africains, sa jeunesse en particulier, de s’approprier l’agenda du panafricanisme et de quitter les postures misérabiliste, victimaire et passive pour adopter les postures de pensée positive, de responsable et d’acteur.   L’Afrique dispose certes de la plus grande réserve du sous-sol mondiale, mais ce potentiel a besoin de bonnes ressources humaines pour prendre la forme de ressources utiles au mieux-être africain.

Même si en aucun moment le conférencier ne fera le parallèle entre le thème du jour et la dynamique collective prôner à l’UDs, son exposé le laissera clairement apparaître ; car si le grand défi du panafricanisme c’est de fédérer les forces nationales pour aboutir à de meilleurs résultats sur le plan continental, on n’est pas bien loin de la dynamique collective qui, elle, vise à concilier les forces individuelles et facultaires pour le rayonnement de l’UDs. Au final, il apparait que c’est bien à dessein qu’un tel thème a été choisi pour inaugurer la série des conférences de la dynamique collective an IIR/A                                                                                 

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